A PROPOS DE LA CONSULTATION DU 24 JANVIER 2010 SUR L’EVOLUTION INSTITUTIONNELLE DE LA MARTINIQUE

 

Le 10 janvier 2010, le peuple martiniquais s’est prononcé. Dans le contexte actuel, Il a refusé la proposition qui lui était faite par la majorité des élus de mettre en place un nouveau cadre statutaire qui, en domiciliant à la Martinique, en partie ou en totalité, un certain nombre de compétences, aurait pu permettre d’enclencher une dynamique collective et individuelle de responsabilisation, une véritable mutation culturelle dans notre pays. Il faut en prendre acte.

Il faut prendre aussi le temps d’une analyse approfondie qui puisse se garder à la fois de la rancœur et de la démagogie. La consultation du 10 janvier ne clôture pas l’histoire du peuple martiniquais. C’est une péripétie de plus dans la lutte contre l’assimilation. Elle ne peut remettre en cause fondamentalement le mouvement historique ascendant pour l’affirmation de l’identité et de la responsabilité martiniquaises.

En ce sens, la consultation du 24 janvier 2010, même si elle ne rompt pas avec l’assimilation législative, porte sur une proposition de simplification institutionnelle et administrative qui, bien utilisée, peut contribuer à élargir, de façon limitée certes mais tout de même, la marge de manœuvre de la représentation martiniquaise et rendre plus efficace son action.

Espérons que, dans les circonstances actuelles, le peuple martiniquais, conscient de sa géographie, de son histoire, de sa personnalité, de son cheminement propre, consente à sortir de l’assimilation intégrale et l’uniformisation, de l’absurdité et inefficacité des institutions actuelles, et réponde oui à la mise en place d’une collectivité unique gérée par une assemblée unique.

 

                                                                                          Le 18 janvier 2010

                                                                                          Le Comité Directeur de l’AM4